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CHAPITRE II.

devient la suivante


Cette équation est déterminée et ne s’applique qu’aux points de la surface ; elle est celle que l’on doit ajouter à l’équation générale de la propagation de la chaleur (A), et à la condition qui détermine l’état initial du solide ; sont des fonctions connues des coordonnées des points de la surface.

148.

L’équation B signifie en général que le décroissement de la température, dans le sens de la normale, à l’extrémité du solide, est tel que la quantité de chaleur qui tend à sortir en vertu de l’action des molécules, équivaut toujours à celle que le corps doit perdre dans le milieu.

On pourrait concevoir que la masse du solide est prolongée, en sorte que la surface au lieu d’être exposée à l’air, appartient à-la-fois au corps qu’elle termine, et à une enveloppe solide qui le contient. Si, dans cette hypothèse, une cause quelconque réglait à chaque instant le décroissement des températures dans l’enveloppe solide, et la déterminait de manière que la condition exprimée par l’équation B, fût toujours satisfaite, l’action de l’enveloppe tiendrait lieu de celle de l’air, et le mouvement de la chaleur serait le même dans l’ini et l’autre cas : on peut donc supposer que cette cause existe, et déterminer, dans cette hypothèse, l’état variable du solide ; c’est ce que l’on fait en employant les deux équations A et B.

On voit par-là comment l’interruption de la masse et