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DISCOURS

elle s’éloigne du plan de l’équateur, et va se perdre dans l’espace à travers les contrées polaires.

Dans les hautes régions de l’atmosphère, l’air très-rare et diaphane ne retient qu’une faible partie de la chaleur des rayons solaires ; c’est la cause principale du froid excessif des lieux élevés. Les couches inférieures, plus denses et plus échauffées par la terre et les eaux, se dilatent, et s’élèvent ; elles se refroidissent par l’effet même de la dilatation. Les grands mouvements de l’air, comme les vents alizés qui soufflent entre les tropiques, ne sont point déterminés par les forces attractives de la lune et du soleil. L’action de ces astres ne produit sur un fluide aussi rare, à une aussi grande distance, que des oscillations très-peu sensibles. Ce sont les changements des températures qui déplacent périodiquement toutes les parties de l’atmosphère.

Les eaux de l’Océan sont différemment exposées par leur surface aux rayons du soleil ; et le fond du bassin qui les renferme est échauffé très-inégalement, depuis les pôles jusqu’à l’équateur. Ces deux causes, toujours présentes, et combinées avec la gravité et la force centrifuge, entretiennent des mouvements immenses dans l’intérieur des mers. Elles en déplacent et en mêlent toutes les parties, et