Page:Fourier - Théorie analytique de la chaleur, 1822.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.
87
CHAPITRE I

µ’, dont les coordonnées soient et dont la température soit désignée par On voit que μ et μ’ sont sur un même plan horizontal, et que la verticale élevée sur le milieu de la droite µµ’, qui joint ces deux points, passe par le point m, ensorte que les distances mµ, et mµ’ sont égales. L’action de m sur µ ou la quantité de chaleur que la première de ces molécules envoie à l’autre à travers le plan H dépend de la différence de leurs températures. L’action de m sur µ’ dépend de la même manière de la différence des températures des molécules, puisque la distance de m à µ est la même que celle de m à µ’. Ainsi en exprimant par l’action de m sur µ pendant l’unité de temps, on aura pour exprimer l’action de m sur µ’, étant un facteur inconnu, mais commun, et qui dépend de la distance mµ et de la nature du solide. Donc la somme des deux actions exercées pendant l’unité de temps est

Si l’on substitue, au lieu de et dans l’équation générale les coordonnées de m et ensuite celles de µ et µ’, on trouvera

La somme des deux actions de m sur µ et de m sur µ’ est donc

Supposons maintenant que le plan H appartienne au solide infini pour lequel l’équation des températures est et que l’on désigne aussi, dans ce solide, les molécules m, µ et µ’ dont les coordonnées sont pour la première, pour la seconde, et