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iv
préface

d’Aurevilly voyait admirablement ce qu’il y avait dans un homme et surtout dans une femme. Ce maître-artiste que l’on a essayé de peindre sous les traits d’un outrancier, n’est pas assez connu dans ses études littéraires. Quel jugement sur Taine et comme il a merveilleusement saisi ce qu’avait de faible le philosophe-historien ! Comme il a vu tout le labeur de sa phrase et toutes les tortures auxquelles il était en proie lorsqu’il écrivait !

Mais, ces remarques faites, je dois avouer que M. Fouquet juge toujours en toute justesse, sans camaraderie, sans aucun souci de ménager les puissants pour faire son chemin. Les amertumes de son âme, les dégoûts de son esprit, ce qu’il éprouve pour les intrigants et pour les commerçants de lettres satisfaits, il le jette sans arrière-pensée sur le papier.

C’est cette grande sincérité, unie à un ferme talent, qui constitue le charme de ce volume.


e. ledrain.