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tionnaire des Brigands et de la Conjuration de Fiesque ; le patriote libéral de Guillaume Tell et de Don Carlos ; le moraliste de Wallenstein et de la Fiancée de Messine. Toutefois, le temps qui modifia les idées du penseur, n’eut que peu d’influence sur les procédés de l’écrivain. A quelque époque de sa carrière que nous le prenions, ne cherchons pas chez lui, comme dans nos grands poètes classiques, des caractères et des passions dont l’analyse, le développement et le conflit sont toute la pièce, nous n’y trouverions que des faits, exposés, dramatisés, commentés à plaisir pour aboutir à cette question : « Est-ce juste ? » que le poète nous pose obstinément.

C’est surtout pour nous mettre sous les yeux un point d’interrogation, pour attirer notre attention sur un fait que Schiller a composé la plupart de ses pièces. Celles de M. Alexandre Dumas fils n’ont-elles pas toutes, ou presque toutes, la même cause première ? Si, et aucun doute ne peut subsister à cet égard. De toute évidence le but poursuivi des deux parts est identiquement le même : Enseigner les nations !

Avec Schiller, disais-je tout à l’heure, nous sommes loin du théâtre classique. Cela me paraît exact, car dans le théâtre classique nous voyons