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a travers la vie

Sans plus insister sur la fin que chacun se propose, prêtons un peu d’attention à deux sortes d’observation : l’observation psychologique et l’observation de mœurs. On les confond parfois et cependant elles ne se ressemblent guère.

L’observation psychologique s’applique surtout à connaître l’homme en tant qu’homme, l’homme type. Elle l’étudié dans sa nature, dans son tempérament, en lui-même et pour lui-même. L’observation de mœurs, au contraire, s’applique à étudier l’homme dans ses rapports et ses relations avec ses semblables. Ce qu’elle essaie de rendre, c’est le mouvement de la vie, le frou-frou de la société. L’une est plus humaine, l’autre plus sociale. Aussi les études de mœurs, inspirées plus spécialement par les gens d’une certaine heure, portent-elles, écrite en elles, la date de leur composition, tandis que les études psychologiques sont un peu de tous les temps : Paul de Kock et Balzac, ou, pour prendre des exemples plus proches de nous : l’Immortel, Sapho, la Famille Benoîton, sont des études de mœurs ; Madame Bovary, Mensonges, le Gendre de Monsieur Poirier, sont des études psychologiques.

A son tour l’observation psychologique se subdivise, elle aussi. Tantôt elle se consacre à ce qui