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kilomètres de profondeur ; dans ce cas, en effet, la partie massive du sol et la partie hétérogène qui lui est superposée ont des épaisseurs comparables et le tout ne peut plus être assimilé à un milieu identique dans toute son épaisseur. Le plus ordinairement même, on ne peut partir de l’hypothèse d’une succession régulière de masses disposées dans un ordre méthodique, car on sait que les tremblements de terre ont pour sièges habituels des régions qui, au moins superficiellement, sont brisées et disloquées.

On peut objecter encore contre le procédé graphique imaginé par Seebach qu’il suppose un foyer séismique étroitement localisé dans les profondeurs du sol, et que contrairement à l’opinion théorique dont il est l’expression, il est à peu près démontré aujourd’hui que certains ébranlements souterrains ont pour point de départ une surface très étendue.

En résumé, la méthode basée sur l’examen des courbes homoséistes ne sera probablement trouvée applicable dans l’avenir qu’à un nombre très limité de cas, que l’on pourra distinguer seulement après une discussion attentive et minutieuse.

Il faudra la rejeter quand on constatera par exemple que la vitesse de propagation superficielle augmente au lieu de diminuer avec la distance à l’épicentre, ou bien encore quand l’épicentre sera extrêmement allongé ou très irrégulier.

Lors du tremblement de terre de la côte de Ligurie, en 1887, M. Offret a cherché si la méthode de Seebach