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sée primordiale est, par sa position et son extension, peu différente de celle que d’autres considérations nous ont fait distinguer sous le nom d’épicentre. Elle peut donc aussi recevoir ce nom, et, en fait, la surface que l’on délimite sous ce titre est toujours sensiblement la même. Des observations précises, comme celles qui seront certainement faites dans l’avenir, pourraient seules permettre d’opérer des distinctions.

Autour de l’épicentre, à mesure qu’on s’éloigne, la secousse arrive de plus en plus tardivement ; on peut donc encore tracer des courbes qui s’enveloppent les unes les autres, telles que chacune d’elles représente l’ensemble des points où l’ébranlement arrive au même instant. On les appelle homoséistes. Pour les tracer, il suffit de connaître exactement l’heure de l’arrivée de l’ébranlement en chaque lieu. Si le tremblement de terre est intense, un bon observateur muni d’une montre ordinaire peut très aisément obtenir ce résultat avec une précision convenable, à la condition que sa montre ait été réglée récemment sur l’horloge d’un observatoire, ou qu’elle puisse l’être dans un laps de temps peu considérable. Actuellement, sur un grand nombre de lignes de chemins de fer, l’horloge de la voie et celle du cabinet du chef de gare sont réglées à une minute près, d’après les indications d’un observatoire astronomique ; elles donnent l’heure de la capitale du pays.

Il n’y a aucune confiance à avoir dans les indications de l’horloge extérieure qui, suivant les lignes de chemins de fer, est en avance de 3 ou 5 minutes sur l’heure