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des lieux très voisins font presque tout le tour du cadran. C’est aussi à des interférences d’ordre secondaire avec l’onde principale, que l’on attribue les espaces immobiles (ponts) au milieu d’une surface agitée, et réciproquement, les maxima inattendus de la commotion dans une région médiocrement éprouvée par le séisme.

Dans les localités appartenant à l’épicentre, l’onde séismique directement transmise est essentiellement caractérisée par les mouvements trépidatoires qu’elle produit ; par conséquent, lorsqu’on y constate un mouvement ondulatoire, il est probable qu’il est le résultat de l’arrivée d’une onde réfléchie. Ce qui rend surtout cette hypothèse probable, c’est que, en général, les mouvements ondulatoires de ce genre y succèdent souvent dans un même lieu à de violentes trépidations. Cependant, nous devons dire que Falb a donné une autre explication de ce fait ; partant d’idées théoriques sur la cause des tremblements de terre, il admet que dans un séisme composé de plusieurs secousses se succédant rapidement, le centre d’ébranlement se déplace de bas en haut, se rapproche de plus en plus de la surface du sol. Il en résulte qu’en même temps l’épicentre se rétrécit et tel point compris au début des phénomènes dans son intérieur se trouve en dehors de ses limites au moment de la fin de la secousse : d’où il suit qu’en un tel point, à des trépidations doivent succéder des ondulations du sol. Le seul reproche que l’on puisse adresser à cette théorie telle qu’elle est formulée par Falb, c’est que rien ne justifie l’hypothèse qui lui sert de base.