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le sens de la chute des objets meubles, tels que les statues, les candélabres, les vases placés sur une table, un buffet ou une étagère. On recueille souvent d’excellents renseignements dans les boutiques des pharmaciens. Du côté faisant face à la direction d’où vient l’ébranlement et du côté opposé les flacons sont généralement jetés par terre, tandis que contre les deux autres parois ils sont simplement dérangés et culbutés sur place. L’observation du tremblement de terre du 25 décembre 1884 en Andalousie a fourni plusieurs exemples de ce genre.

Enfin, l’examen des édifices en ruine peut encore procurer quelques données utiles. Ainsi, par exemple, les maisons dont la façade est perpendiculaire à la direction des secousses sont, en général, relativement très maltraitées et leurs façades sont renversées du côté d’où vient le choc. Dans le cas, au contraire, où l’alignement des murs coïncide avec la direction de propagation du mouvement, le dommage est moins considérable. Si la maison est prise en diagonale par le choc, il s’y détache deux encoignures opposées, limitées chacune par une fente en forme de V ; le plan de la fente est moyennement incliné sur l’horizon (souvent voisin de 45°). L’encoignure antérieure, celle qui la première a reçu le choc, est située à la base du bâtiment ; l’encoignure postérieure, placée à l’extrémité de la diagonale opposée, en haut de la construction, est fréquemment jetée en bas par les secousses.

Ces règles, établies en 1857 par B. Mallet, à la suite de l’examen des ruines d’un tremblement de terre qui venait de causer de grands désastres aux environs de