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à admettre ; d’autant plus que l’on sait, par les expériences de Milne lui-même que le nombre des vibrations par seconde est peu considérable. On n’en compte pas ordinairement plus de sept à huit ; souvent il n’y en a que trois ou quatre et quelquefois moins encore.

N’y a-t-il pas lieu plutôt de suspecter la sensibilité du séismographe employé par le savant observateur ?

Outre les mouvements trépidatoires et ondulatoires, on observe encore dans les tremblements de terre des mouvements gyratoires (moto vorticoso). Les exemples de ce dernier genre de mouvements sont fréquents et l’explication en est très simple ; ils ne forment pas une catégorie particulière de mouvements.

Ils sont dus à ce qu’un objet incomplètement fixé adhère plus particulièrement au sol en un point qui ne se trouve pas sur la verticale de son centre de gravité. La composante horizontale d’un choc subi par ce corps le fait tourner autour de son point d’adhérence.

Il est rare qu’un tremblement de terre se produise sans qu’on ait à signaler certains exemples de ces phénomènes de gyration ; nous allons rapporter ici quelques-uns des plus remarquables.

Delomieu raconte qu’en 1783 on vit deux pyramides en forme d’obélisques, placées devant l’église San Stefano del Bosco en Calabre, dont les assises avaient fourni un curieux mouvement de rotation.

À Rio Bamba en 1797, à Majorque en 1851, à Viège en 1855, des faits analogues ont été constatés.

En 1867, une statue élevée à l’entrée du port d’Argos-