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ceptible d’être déterminée au moyen des diagrammes que tracent les séismographes à charnières. On trouve ainsi des valeurs comprises entre les fractions et dans lesquelles est le maximum de vitesse du mouvement ondulatoire, le quart de la période et l’amplitude.

L’intensité de l’ébranlement causé par un tremblement de terre en un point donné pouvant être, comme Milne l’a montré, déterminée au moyen de séismographes qui fournissent les valeurs des quantités , et , il s’ensuit que dans un pays muni d’un nombre suffisant d’observatoires séismiques, on pourrait tracer avec précision les courbes isoséistes que l’on construit aujourd’hui par la considération unique des effets mécaniques produits.

Un fait bien remarquable ressort encore des expériences de Milne, c’est la petitesse des amplitudes du mouvement vibratoire occasionné en un point donné par une explosion produite à une distance de quelques mètres. Dans les expériences de ce savant distingué la composante longitudinale du mouvement a engendré des vibrations dont l’amplitude a rarement dépassé 3 millimètres, et dans les tremblements de terre qui ont eu lieu au Japon depuis dix ans, Milne et Gray n’ont pas observé d’amplitude de plus de 2 millimètres, alors même que la secousse ressentie paraissait assez violente.

Assurément ce fait curieux mérite d’appeler l’attention, mais doit-on en conclure que les effets destructeurs observés sont l’œuvre de vibrations répétées d’aussi faible amplitude ? C’est ce qui me semble bien difficile