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rence de solidité des constructions dans les deux villes et dans la bourgade en question rendent suffisamment compte de l’erreur dans laquelle nous estimons qu’est tombé Günther.

Partant des mêmes principes, J. Le Conte, dans une note récemment publiée à propos du tremblement de terre de Charleston, a admis aussi que la composante horizontale du choc séismique était aussi la plus efficace au point de vue de la destruction. Il fait remarquer que l’intensité du mouvement produit croît en raison inverse du carré du rayon de la sphère agitée et l’élément horizontal du mouvement en raison directe du cosinus de l’angle d’émergence, d’où il suit que le maximum d’intensité de la composante horizontale se produit quand l’angle d’émergence est de 54° 44ʹ, qu’il se manifeste sur la circonférence formée par l’intersection de la surface du sol par un cône dont le sommet est au centre d’ébranlement et dont l’ouverture est de 70° 32ʹ.

Jusqu’à preuve du contraire, et en me basant sur des observations personnelles faites à Mételin et à Céphalonie en 1867, ainsi qu’en Andalousie en 1884, je crois pouvoir maintenir l’assertion que les trépidations sont la cause la plus efficace de la ruine des édifices.

L’intensité du mouvement en un point donné peut être rigoureusement définie comme l’a fait Hayden, par l’énergie de l’effort exercé sur l’unité de surface de la vague séismique en ce point ; et, comme nous l’avons dit ci-dessus, les destructions opérées ne fournissent qu’un moyen grossier de déterminer l’inten-