rience est en outre venue démontrer que des pendules d’inégale longueur ou de masse différente donnaient, lors d’une même secousse, en un même lieu, des tracés d’enregistrements inégaux. Parmi ces tracés, quel est celui qui représente véritablement l’oscillation terrestre ? Telle est la question que l’on a dû se poser dans la pratique. M. Cavalleri, admet, d’après ses observations, que dans un tremblement de terre, le meilleur pendule au point de vue de l’indication des intensités est celui dont les oscillations sont synchrones avec la durée de l’ondulation du sol ; les pendules à fil long donnent le tracé le plus étendu quand les mouvements du sol sont lents ; l’inverse a lieu quand les vibrations sont rapides. Par conséquent, pour obtenir un tracé, qui soit l’image aussi fidèle que possible de l’intensité de la secousse, il faudrait avoir une série de pendules d’inégale longueur, et considérer exclusivement parmi les tracés obtenus, celui qui offre les dentelures les plus allongées.
M. Cavalleri, se fondant sur cette conclusion, a établi à Moncalieri, près de Turin, pour l’observation des données séismiques une collection de six pendules enregistreurs de longueurs différentes dont le plus long a 1m,20 et le plus court 0m,20. La réunion d’une telle série de pendules, à laquelle il a donné le nom de séismoscope, a pour but d’assurer en cas de tremblement de terre faible, au moins le fonctionnement de celui qui est le plus en harmonie avec le mouvement terrestre. Lors du récent tremblement de terre du midi de la France et du nord de l’Italie, les six pendules d’un tel séismoscope établis