Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/40

Cette page a été validée par deux contributeurs.

grandeur de la composante correspondante de la force qui produit l’ébranlement. On admet, ce qui est vrai dans une certaine mesure, qu’elle croît proportionnellement à l’intensité de cette composante et qu’elle peut par suite servir à l’évaluer. S’il en est ainsi, l’emploi de tels séismographes, s’il était généralisé, permettrait d’établir, d’après l’ébranlement constaté en chaque lieu, non seulement la position de l’épicentre, mais aussi le tracé des courbes isoséistes qui l’enveloppent.

Nous ne pouvons cependant laisser passer inaperçu une objection grave qui se présente à l’esprit et qui a frappé vivement plusieurs des savants qui s’occupent de l’étude des séismes en ce qui regarde les séismographes pendulaires. L’amplitude des oscillations de ces appareils est loin d’être liée par une relation simple avec le tracé que fournissent les papiers enregistreurs. Théoriquement, quand une secousse de tremblement de terre a lieu, on suppose le choc assez brusque pour que le centre d’oscillation du pendule demeure à peu près immobile et que le style enregistreur reste fixe. Alors, ce qui se déplace, c’est le point de suspension du pendule et le papier sur lequel se fait l’inscription. Si les choses se passaient effectivement de la sorte, le style du séismographe inscrirait véritablement l’amplitude des oscillations du sol, mais il n’en est pas ainsi, le centre d’oscillation est toujours plus ou moins entraîné avec le point de suspension ; il participe à son mouvement dans des conditions que les théories mathématiques ne sont pas encore parvenues à complètement élucider. L’expé-