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Quand on se sert de deux pendules à tige rigide, mobiles chacun dans une place unique, le stylet enregistreur est encore disposé de la même façon, mais alors, en général, le papier qui reçoit l’inscription, au lieu d’être fixe comme dans le cas précédent, se meut d’un mouvement continu et régulier, sous l’action d’un mouvement d’horlogerie. Il se déroule dans un plan perpendiculaire au plan d’oscillation du pendule. Il résulte de cette disposition que lorsque le pendule est immobile, le trait marqué par le papier est rectiligne ; quand il oscille, le trait représente une ligne dentelée dont les saillies sont d’autant plus longues que l’amplitude du mouvement communiqué a été plus grande.

Le séismographe à charnière sert aussi très bien pour déterminer l’action de la composante horizontale du mouvement dans un tremblement de terre. À cet effet, on établit deux de ces appareils à angle droit, et sous chacun d’eux on s’arrange de manière à ce qu’au moment de la secousse circule un chariot portant un papier enduit de noir de fumée. Un stylet très fin, dont le mouvement peut être amplifié, est fixé à l’extrémité libre du battant mobile et inscrit sur le papier les mouvements communiqués au séismographe.

Milne et Gray se sont servis de cet instrument dans ces conditions, soit dans leurs expériences sur les mouvements du sol produits artificiellement, soit dans l’étude des nombreux tremblements de terre du Japon.

Pour apprécier la composante verticale, on se sert d’un ressort en spirale attaché à un point fixe par l’une de ses