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sur un sol alluvial de faible épaisseur, reposant sur un terrain ancien. Cette circonstance paraît en particulier avoir contribué beaucoup au désastre de Diano Marina (fig. 41 et 42), où, non seulement les maisons anciennes ou mal construites ont été renversées, mais où les édifices bien établis ont été jetés par terre. À Nice, on a pu voir la même cause manifester son action en pleine évidence, la partie de la ville bâtie sur alluvion ayant beaucoup souffert, tandis que celle qui était établie sur des roches solides présentait à peine quelques indications du mouvement éprouvé. L’Observatoire de Nice, bâti dans ces dernières conditions, n’a offert qu’une lézarde peu importante.

À côté de la ville neuve de Nice, où il y a tant de crevasses et d’effondrements, la vieille ville et les hauteurs de Cimiez sont presque intactes.

À Menton, dès qu’on passe des bords du Caréi à la vieille ville, les maisons en parfait état succèdent aux décombres.

Près d’Albissola, qui est fort éprouvée, et où la voie du chemin comme la route de terre sont traversées de crevasses ouvertes qui ont amené l’écroulement du pont, on voit les ruines disparaître en même temps que le sol s’élève. M. Stanislas Meunier, auquel nous empruntons ces détails, ajoute que dans la zone même du maximum principal, Diano Castello, qui domine Diano Marina, est déjà sensiblement moins ravagé que ce dernier, et plus haut encore, vers Cerno, le dommage est relativement faible.