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Tacna, le 13 août 1868, dans laquelle trois secousses ont été suivies d’autant d’irruptions de la mer sur la terre ferme, et celle d’Iquique, au Pérou, le 9 mai 1877, dans laquelle à huit reprises successives cette malheureuse localité a été inondée par un retour violent des eaux de la mer.

Il est peu de tremblements de terre côtiers, même parmi les plus faibles, dans lesquels la mer ne présente des mouvements anormaux causés par la commotion souterraine, mais il est quelquefois besoin d’instruments spéciaux pour les constater. Lors du tremblement de terre du 23 février 1887, le mouvement anormal de la mer causé par la commotion du sol, aurait passé inaperçu si dans les villes principales de la région, à Marseille et à Nice, le mouvement de l’eau n’avait été accusé d’une façon extrêmement nette par des marégraphes enregistreurs. Ces instruments ont indiqué un changement brusque et inattendu dans le niveau de la mer. Sur les courbes qu’ils ont tracées, on voit à l’heure de la secousse principale une encoche suivie à court intervalle d’une saillie ; il y a donc eu là production d’un reflux et d’un flux imprévus. Enfin, dans ce même séisme, la propagation de l’ébranlement du côté de la Méditerranée a encore été démontrée par la rupture subite, en deux points distincts, du câble télégraphique sous-marin installé entre Antibes et la Corse.

Ajoutons que la trace du plan de fracture qui correspond au grand axe de l’épicentre, tout en étant parallèle