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Le résultat le plus net a été fourni par le séismographe de M. Denza à Moncalieri, près de Turin. Au moment de la première secousse une caisse en bois à section rectangulaire, enduite sur ses parois de noir de fumée, s’est détachée automatiquement et est descendue d’un mouvement régulier en face d’un pendule mis en branle par le tremblement de terre. Un style fin attaché à la masse pendulaire a tracé sur le noir de fumée une courbe dont les sinuosités donnent une idée du mouvement du sol et représentent les phases successives de la commotion.

Les points les plus éprouvés se trouvent renfermés dans l’intervalle compris entre San Remo et Alassio.

Ils peuvent être considérés comme situés aux extrémités du grand axe de l’épicentre, mais des désastres sérieux ont été observés dans une zone plus étendue dont les limites s’étendent d’une part jusqu’à Albissola et Savone, et d’autre part, jusqu’à Monaco et Menton. L’épicentre, comme nous l’avons vu (p. 30), est allongé parallèlement à la côte. La localité la plus maltraitée, toutes choses égales d’ailleurs, a été Diano Marina.

Des renseignements très intéressants ont été publiés par plusieurs observateurs sur le caractère des secousses en différentes localités. Quelques-uns de ces récits méritent d’être cités pour donner au lecteur une image de l’impression produite par un tremblement de terre sur les hommes capables de se rendre compte du phénomène et d’analyser les faits dont ils sont témoins.