Le tremblement de terre de 1752 paraît avoir été en réalité très peu intense. Il eut lieu le premier jour du carême à 4h 45min du matin. À Nice, les fêtes de la dernière nuit de carnaval s’étaient prolongées et l’on dansait encore dans un grand nombre de maisons, lorsque tout à coup l’on entendit un bruit souterrain comparable aux grondements du tonnerre. Immédiatement après, les secousses commencèrent et chacun chercha son salut dans la fuite. Un quart d’heure après, il y eut deux autres secousses qui augmentèrent encore l’épouvante, mais il n’y eut, dit-on, qu’une seule victime et tout se borna à des dégâts matériels.
En somme, on voit qu’il n’y a guère eu à Nice, depuis la Renaissance, qu’un seul tremblement de terre de quelque importance, par siècle.
Lors du tremblement de terre du 23 février 1886, on a ressenti, dans toutes les localités de la zone centrale, trois secousses distinctes ou plutôt trois séries de secousses. La première a été la plus violente. L’heure la plus matinale à laquelle elle a été constatée a été 5h 38min du matin ; elle a duré environ 1min 30s ; la seconde a débuté 10 minutes après la fin de celle-ci, c’est-à-dire vers 5h 49min 30s. Enfin, la troisième, beaucoup plus faible, a été ressentie vers 8h 15min. Dans la première série, les oscillations se succédaient très rapidement, au plus à 2 ou 3 dixièmes de seconde d’intervalle.
Dans la plupart des observations de l’Italie septentrionale, les séismographes ont indiqué plus ou moins exactement les détails du phénomène.