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respondance. Son collègue s’étonne de cet arrêt subit lorsque, 6 secondes environ après l’interruption de la dépêche, il sent à son tour la secousse. Or la distance de Velez Malaga à Malaga est d’environ 30 kilomètres, et si l’on tient compte de la position de ces deux localités par rapport au point médian de la zone centrale, d’où l’on peut supposer que partait le mouvement, il en résulte que l’ébranlement se serait propagé avec une vitesse d’au moins 1500 mètres par seconde. La vitesse ainsi déterminée est un minimum, car le chiffre de 6 secondes constaté entre l’arrivée du mouvement ondulatoire à Velez Malaga et à Malaga est un maximum. En réalité, la durée de la transmission du mouvement séismique a été de 4 à 6 secondes, et par suite, la vitesse observée a été comprise entre 1500 et 2200 mètres ; mais si l’on tient compte de ce que la position de la partie médiane de la zone centrale n’est pas exactement connue, il faut en conclure que la vitesse de la propagation en question a pu dépasser ces nombres.

Restent les données fournies par les appareils magnétiques de Lisbonne, de Greenwich et de Wilhelmshafen, et l’heure constatée à l’Observatoire de San Fernando (Cadix). L’observation de Lisbonne donne une vitesse de 3600 mètres par seconde, celle de Greenwich une vitesse de 4500 mètres, celle de Wilhelmshafen, 3100 mètres.

Il est difficile de donner une interprétation logique à ces chiffres très élevés.

La secousse initiale du 25 décembre 1884 a été pré-