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toires, on a signalé en beaucoup de points des mouvements gyratoires.

Dans chacune des localités où les secousses ont été ressenties, la direction de la composante horizontale du mouvement paraît avoir été à peu près constante ; les lampes suspendues, par exemple, ont oscillé en chaque lieu dans un plan sensiblement invariable. Dans la plupart des cas, le léger déplacement du plan d’oscillation qui a été constaté peut être attribué aux irrégularités du mode d’attache. Cependant à la Lonja près de Grenade, M. Guillemin Tarayre, ingénieur habitant cette localité, a vu le plan d’oscillation des lampes de son appartement se déplacer d’un angle notable et toujours dans le même sens, de l’est à l’ouest en passant vers le sud, comme si le centre d’ébranlement à chaque cataclysme nouveau se déplaçait de l’est vers l’ouest.

On ne possède que des données imparfaites et contestables sur la vitesse de propagation superficielle des secousses. Le défaut de réglage des horloges ôte toute précision aux renseignements recueillis. En Andalousie, non seulement les horloges des villes ne sont soumises à aucun contrôle sérieux, mais il en est de même pour celles des gares et des bureaux télégraphiques. Parmi les données que l’on possède, la seule qui offre une apparence d’exactitude est la suivante : au moment de la première et principale secousse, deux employés de l’administration des télégraphes, l’un à Malaga, l’autre à Velez Malaga, étaient en train de correspondre. Ce dernier, surpris par la secousse, cesse brusquement la cor-