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l’inégalité des impressions ressenties par les observateurs.

Après la désastreuse secousse dont il vient d’être question, le sol de l’Andalousie a continué pendant plusieurs mois à être fréquemment ébranlé. Dans la nuit du 24 au 25 décembre 1884, jusqu’à 2h 30min du matin, les secousses ont été particulièrement nombreuses. Cependant, bien que l’attention fût appelée sur ces phénomènes, on comprend que le nombre des secousses ressenties ait été très différent suivant l’éloignement des localités à partir du milieu de la zone centrale, le mouvement s’affaiblissant et s’éteignant à des distances variables de son point de départ suivant son degré initial d’intensité. Les conditions géologiques et topographiques exercent d’ailleurs une grande influence sur la manière dont cette diminution d’intensité et cette disparition du mouvement s’effectuent avec la distance. Elles amènent dans les effets produits des diversités qu’elles seules peuvent servir à expliquer. Toute tentative de démêler l’influence complexe de telles causes est évidemment impraticable dans l’état actuel de la science. Comme exemple de ces inégalités dans le nombre des secousses ressenties en différentes localités dans le même laps de temps, il nous suffira de dire que dans des localités assez peu éloignées les unes des autres le nombre des secousses perçues dans la nuit du 25 au 26 décembre a varié de 5 à 21.

De même qu’on l’observe habituellement lorsqu’un tremblement de terre se prolonge, les secousses qui ont