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de Rome, de Velletri et de Moncalieri. Un trouble dans les observations astronomiques, constaté à l’Observatoire de Bruxelles dans la nuit du 25 décembre 1888, a été également considéré comme un effet de ces phénomènes. Enfin, il est à noter que les appareils magnétiques des observatoires de Lisbonne, de Greenwich et de Wilhemshafen ont éprouvé dans la même nuit des perturbations qui doivent être attribuées à l’influence du tremblement de terre de l’Andalousie.

À Lisbonne particulièrement, les perturbations enregistrées ont été extrêmement nettes. Les courbes de la composante horizontale, de la composante verticale et de la déclinaison, qui nous ont été communiquées par M. Joâo Capello, sont toutes les trois brusquement interrompues à 9h 19min. La plus forte perturbation est celle de la courbe de la déclinaison, la plus faible, celle de la courbe de la composante verticale. Ces perturbations ont duré environ 12 minutes ; elles sont parfaitement distinctes de celles qui se produisent sous l’influence des courants terrestres et ressemblent à l’interruption qu’engendre un faible courant déterminé subitement à une petite distance des appareils magnétiques.

À Greenwich et à Wilhemshafen, les perturbations ont été moins marquées, mais cependant encore très nettement indiquées. À Greenwich, elles ont commencé à 9h 24min 21s ; à Wilhemshafen elles se sont manifestées à 9h 28min 47s. Dans les deux observatoires météorologiques de Paris, à Saint-Maur et à Montsouris, elles avaient d’abord passé inaperçues ; cependant, dernièrement,