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septentrional est plus adouci. On y retrouve encore les roches paléozoïques, mais elles sont en grande partie recouvertes par les plis de refoulement du jurassique et du néocomien. Des argiles triasiques y couvrent aussi une assez vaste étendue de terrain et l’on y observe un bassin tertiaire en partie lacustre et en partie marin. Enfin, des dépôts d’un travertin blanc rosé tapissent fréquemment le tout.

Au point le plus élevé de la chaîne existe un petit bassin d’environ 10 kilomètres de diamètre, bien intéressant au point de vue orographique : c’est le bassin de Zaffaraya, bordé de toutes parts de crêtes calcaires et n’offrant aucun écoulement apparent aux eaux pluviales. La petite rivière qui le parcourt y disparaît dans le sol au moyen de conduits souterrains qui ont reçu le nom de sumideros ; elle reparaît à l’ouest et au sud de la chaîne sous forme de sources abondantes.

Les roches stratifiées qui composent la sierra Tejeda ne sont traversées par aucune roche éruptive. Il faut aller vers l’ouest jusqu’à la serrania de Ronda pour trouver des amas de gabbros et de serpentine, et à l’est jusqu’au cap de Gates pour rencontrer des roches volcaniques basiques.

La sierra Nevada adossée au nord-est à la sierra Tejeda paraît entièrement composée de roches paléozoïques.

La région de l’Andalousie qui nous intéresse est sillonnée de nombreuses failles dont les membres de la mission française de 1884 ont relevé la direction et la position. Ces cassures ont bouleversé non seulement les terrains