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tlan amena l’évacuation de ses eaux. Ce lac, situé sur la route de San Salvador à Santa Tecla, occupait tout le fond d’un vaste cratère. Au milieu de sa cavité est installée aujourd’hui une usine à sucre. Après ce nouveau désastre, on a rebâti San Salvador sans songer même, comme la première fois, à abandonner ce point fatal pour Santa Tecla.

Nous arrivons à l’intéressant cataclysme de 1879 dont le lac d’Ilopango a été le théâtre principal. Le résumé que nous allons fournir de cet événement est extrait d’un récit très détaillé dû à M. de Montessus, dont nous ne pouvons donner ici qu’une idée bien imparfaite. Ce lac est situé à l’extrémité sud-est de la ligne comprise entre le cône du San Salvador et celui du San Vicente. À l’époque où les théories de Léopold de Buch étaient en honneur, on l’a considéré comme un vaste cratère de soulèvement. Dolfus et de Montserrat pensent qu’il a été formé comme ceux d’Amatitlan et d’Atitlan par le barrage d’une vallée au moyen des déjections volcaniques. M. de Montessus le considère avec bien plus de vraisemblance comme creusé par de gigantesques explosions dont les produits se retrouvent dans toute la région environnante sous la forme de tufs blanchâtres, de cendres et de ponces désagrégés ; ce serait, dans cette hypothèse, un très vaste cratère d’explosion.

Ce lac n’a pas d’autres affluents que des torrents temporaires, actifs seulement pendant la saison des pluies, et dont le plus long, celui qui, descendant des collines de Cojutepèque, vient aboutir à la plage de Cujuapa, n’a