cousse. M. de Montessus l’attribue à un accroissement dans l’intensité des émanations du lac d’Ilopango. Il fait remarquer que cette masse d’eau présente une sulfuration très variable qui devient parfois assez grande pour tuer tous les poissons du lac. Il voit avec raison dans cette émission plus grande de gaz sulfurés un signe précurseur des phénomènes dont le lac d’Ilopango a été plus tard le théâtre.
Les secousses semblent avoir continué en s’affaiblissant à San Salvador pendant les mois suivants ; la ruine de la ville avait été si complète et son emplacement paraissait si dangereux que le gouvernement de l’État du Salvador crut devoir, le 8 août 1834, transférer la capitale dans la plaine de Santa Tecla. Un vote des Chambres convertit en loi ce décret, le 8 février 1855, et l’on commença peu à peu la construction d’une nouvelle ville. Cependant, malgré la position favorable de l’emplacement choisi, et malgré les efforts du gouvernement, les habitants de San Salvador reprirent peu à peu le chemin de leur ville. L’ancienne cité se releva bientôt et même redevint la capitale de l’État, tandis que Santa Tecla, ville très salubre et à l’abri des violents tremblements de terre n’est actuellement qu’un simple chef-lieu de département habité par quelques familles riches et constituant un utile et agréable sanitorium en temps d’épidémie de fièvre jaune.
En 1873, du 22 février au 19 mars, le district de la capitale de San Salvador fut de nouveau le siège de nombreuses secousses qui finirent par amener encore une fois la ruine de la ville.