« La distribution des désastres montre que l’ébranlement s’est propagé sur une longueur d’un peu moins de 20 kilomètres.
« À très peu d’exceptions près, tous les édifices orientés de l’est à l’ouest sont tombés ou ont perdu leur aplomb vers le nord. Ceux qui sont orientés du nord au sud sont restés debout inclinés au nord.
« Pendant ce désastre les autorités de la ville durent déployer une grande énergie pour empêcher le pillage auquel commençaient à se livrer les Indiens du voisinage. On fusilla sans merci ces malfaiteurs improvisés.
« L’asséchement complet de toutes les fontaines et de tous les puits de la cité à la suite de la grande secousse continua encore à chasser les survivants de la ville. Enfin le gouvernement lui-même se réfugia à Cojutipique.
« Les secousses avaient déterminé l’ouverture de nombreuses crevasses dans le sol, mais, comme d’ordinaire, les témoins oculaires ont montré une grande tendance à exagérer l’importance du phénomène. »
M. de Montessus rapporte d’après le récit de certains témoins oculaires, que ce fut alors que se forma le fossé de la Zurita qui depuis lors sert de dépotoir à la ville ; cependant il ajoute que d’après l’inspection du terrain, il met le fait en doute et que le ravin lui paraît alors avoir plutôt subi un élargissement.
De nombreux éboulements s’étaient aussi produits dans l’étroite vallée du Rio Acelghuate qui borde la ville. Enfin le Boletìn extraordinario del Gobierno del Salvador insiste sur l’odeur sulfureuse qui suivit la grande se-