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les secousses se sont manifestées souvent à un très faible degré.

Le tracé des courbes isoséistes du tremblement de terre de Charleston, du 31 août 1886, par Dutton et Hayden, est extrêmement remarquable à ce point de vue. Dans la partie nord on voit subitement, au contact des monts Apalaches, les courbes isoséistes s’infléchir vers le sud, envelopper la chaîne, la contourner à son extrémité méridionale pour remonter vers le nord. Il est à noter que les courbes, correspondant aux intensités 4, 5 et 6 de l’échelle Rossi-Forel, sont seules fortement affectées par le massif montagneux. Les courbes d’intensité plus grande, dont le tracé est entièrement compris dans les États situés plus au sud, portent à peine l’indication de l’influence des Apalaches. Et il en est de même pour les courbes de moindre intensité qui contournent la chaîne au nord. Deux autres minima d’intensité se montrent, l’un dans l’Indiana et l’Illinois, l’autre dans le sud de l’Alabama et du Mississipi. Ces minima se présentent sous forme d’îlots compris dans les dédoublements des combes isoséistes qui correspondent aux intensités 3 et 5. Ici l’atténuation d’intensité de la commotion ressentie doit être attribuée à des augmentations locales d’épaisseur du dépôt alluvial de la vallée du Mississipi (fig. 3).

Il arrive pourtant dans un assez grand nombre de cas que la ligne qui limite l’épicentre offre avec les courbes consécutives une relation assez simple. Quelquefois, en effet, on observe que ces courbes sont toutes des ellipses