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La plus centrale des courbes qui répondent à chacune de ces intensités représente l’épicentre. Les autres enveloppent celle-ci à des distances inégales et en se modulant grossièrement sur son contour. Cependant le tracé offre quelquefois de l’une à l’autre des différences notables ; plus on s’éloigne de l’épicentre, et en général plus les courbes d’égale intensité se modifient irrégulièrement par suite d’influences géologiques locales. La rencontre d’un massif éruptif, la traversée d’une faille, en changent brusquement les limites ; elles s’échancrent ou se hérissent de dentelures, s’incurvent et s’étendent dans une direction de plus en plus différente de celle de l’épicentre.

Les exemples de ce genre abondent dans les régions sujettes aux tremblements de terre, telles que le Japon, l’Amérique du Sud et l’Italie. Les irrégularités des courbes isoséistes offrent parfois les plus grandes bizarreries. Suivant les dispositions des particularités géologiques ou orographiques de la contrée, elles présentent des saillies vers l’extérieur, ou, au contraire, des plis refoulés vers l’intérieur de leur tracé. Quelquefois même, entre les deux courbes, on observe en un certain district un écartement notable, et l’on constate qu’il y existe un îlot où

    tras ; tintement des cloches dans les églises ; épouvante générale, sans dommage aux édifices.

    No 8. Secousse très forte. Chute des cheminées, lézardes aux murs des édifices.

    No 9. Secouses extrêmement forte. Destruction partielle ou totale de quelques édifices.

    No 10. Secousse d’intensité extrême. Grands désastres, ruines, bouleversement des couches terrestres ; fentes à l’écorce de la terre, éboulement des montagnes.