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pas unique et est suivi de plusieurs autres, qui vont en décroissant. On constate ainsi qu’un seul choc initial produit à distance une série de vibrations qui durent pendant plusieurs secondes.

La vitesse moyenne constatée dans les grès permiens du Creuzot a été d’environ 1200 mètres ; dans les sables supérieurs du bassin tertiaire de Paris, elle est tout au plus égale à celle du son dans l’air (340 mètres).

Mais ces premières expériences étaient affectées d’une cause d’erreur personnelle considérable : quelque effort que l’on fasse, l’œil et l’oreille sont surpris par l’arrivée du mouvement et du son ; la main est infidèle et enregistre irrégulièrement. Nous avons dès lors senti la nécessité d’une inscription automatique du phénomène, qui puisse en donner une image exacte et éliminer les diverses causes d’erreur.

La photographie seule pouvait nous en fournir le moyen. Il s’agissait donc de mettre, à la place de l’œil, une plaque sensible, entraînée dans un mouvement régulier ; nous avons confié à la maison Breguet la construction d’un appareil basé sur ce principe (fig. 28).

La lumière est fournie par une petite lampe à incandescence s, modèle Trouvé. Le filament de charbon est rectiligne, vertical et très rapproché d’un diaphragme placé en avant du globe de la lampe. Cette disposition a pour but d’éviter autant que possible la production de pénombre. Les faisceaux lumineux, dont l’axe fait environ 25 degrés avec l’horizontale, tombent sur une lentille L (diamètre, 12 centimètres ; distance focale, 60 cen-