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ment des Alpes. Il divise en effet les tremblements de terre de cette contrée en deux catégories : ceux qui sont parallèles à la chaîne des Alpes et ceux qui lui sont perpendiculaires, et qualifie les premiers de longitudinaux, tandis qu’il nomme les seconds transversaux. Parmi les premiers il en signale plusieurs dans lesquels le grand axe de l’épicentre a coïncidé avec une ligne droite étendue du Semmering jusqu’à Judenburg, le long des vallées de la Mürz et de la Mur supérieure. Cette direction, qui correspond à une ligne de dislocation importante, est appelée par lui ligne de la Mürz. Dans la catégorie des tremblements de terre transversaux il a particulièrement appelé l’attention sur ceux dont l’épicentre coïncide avec la vallée du Kamp. Cette ligne part à peu près de Wiener-Neustadt, se dirige par Altlengbach vers Horn et pénètre en suivant le trajet de Kamp jusqu’au cœur du massif de Bohême. Suess lui a donné le nom de ligne du Kamp. Elle a caractérisé l’épicentre des tremblements de terre de 1590, de 1768, qui s’étendit jusqu’à Dresde par Leitmeritz, et récemment celui du 12 juin 1875.

Une autre ligne tranversale parallèle à celle-ci marque l’allongement de l’épicentre du tremblement de terre du 17 juillet 1876 dont le centre était à Scheibbs dans la basse Autriche.

Le tremblement de terre de Sillein sur la Waag supérieure, du 15 janvier 1858, a été également signalé par un épicentre allongé transversalement à la chaîne principale des Alpes. Le grand axe de cet épicentre coupait les Karpathes occidentales en passant par Breslau.