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tion. Chaque jour, en dehors de l’influence barométrique, il a observé deux maxima et deux minima avec un retard correspondant avec celui de la marée. Il a de même admis un accroissement des phénomènes au moment des syzygies et un affaiblissement aux quadratures de la lune. Schmidt, naguère directeur de l’Observatoire d’Athènes, a soutenu les mêmes idées dans une certaine mesure. Enfin, dernièrement, M. Laur les a reprises en les développant et en essayant de les démontrer à l’aide de l’étude d’un dégagement gazeux du bassin de Saint-Étienne.

Dans les observations des dégagements de grisou consignées dans les registres des compagnies houillères, on trouve aussi certaines séries qui semblent appuyer l’hypothèse de la relation en question, mais il en est d’autres qui la contredisent. Quant aux séismes proprement dits où des émissions de matière volatile ne sont pas en jeu, on ne connaît véritablement aucun fait qui permette de les considérer comme étant sous la dépendance des variations de la pression atmosphérique.

À ce sujet nous citerons encore en terminant cette discussion les lignes suivantes publiées par M. Forel[1] :

« Qu’il y ait parfois coïncidence entre un tremblement de terre et une forte baisse barométrique, cela est incontestable ; mais que ce soit la règle, c’est ce que l’expérience nie. Pour le rechercher, j’ai choisi les 22 tremblements les plus considérables étudiés en Suisse pendant nos quatre années d’observation (1879–83), et j’ai noté

  1. Archives physiques et naturelles de Genève, t. XIII.