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Il suffit de rapporter ces récits pour montrer leur peu de portée, car ce brouillard qui a tant frappé les imaginations n’était autre que le nuage de poussière produit par l’écroulement des habitations.

Poëy et Hœfer ont beaucoup insisté sur la coexistence des cyclones avec les grands tremblements de terre. Quelques exemples particuliers se sont présentés à l’appui de leur thèse ; on cite particulièrement le cyclone du 4 novembre 1799 au Venezuela, ceux du 2 août 1837 et du 19 novembre 1867 aux Antilles, celui du 22 août 1856 en Algérie, comme ayant coïncidé avec des ébranlements du sol, mais de tels cas doivent être considérés comme fortuits. D’une part, dans les îles de l’archipel de la Sonde, qui sont souvent ravagées par les deux genres de phénomènes, une étude attentive, due à M. Mangeot, montre qu’il n’existe entre eux aucune relation simple ; sur les côtes de la Chine, les tremblements de terre sont beaucoup moins fréquents que les cyclones et n’apparaissent que très rarement avec eux. Inversement, dans l’Amérique centrale, sur les côtes du Pacifique, les tremblements de terre sont extrêmement fréquents et les cyclones presque inconnus. Le rapprochement entre ces deux catégories de phénomènes n’est donc aucunement justifié.

Enfin, dans une région quelconque, quand on considère les courbes barométriques et thermométriques, et que l’on compare leur tracé à celui qui résulte de la statistique des phénomènes séismiques, on est frappé de la dissemblance absolue qui existe entre elles. La preuve