Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/183

Cette page a été validée par deux contributeurs.

quelques-unes des grandes commotions terrestres ; ce sont évidemment des phénomènes indépendants.

Dans la plupart des régions sujettes aux tremblements de terre, on admet généralement que la production d’un ébranlement coïncide avec un état particulier de l’atmosphère. Lorsque le temps est calme, la pression barométrique basse, la température élevée et l’air saturé de vapeurs, on redoute la venue prochaine d’un tremblement de terre. Cependant, rien ne justifie ces appréhensions. Quand, par hasard, cet état atmosphérique particulier vient à cesser sans avoir été accompagné de la production d’aucun cataclysme, on le passe sous silence et il n’en est plus fait mention. Quand, au contraire, il est accompagné ou suivi à bref délai d’une commotion souterraine, il frappe tous les esprits et ne manque pas d’être cité comme une preuve décisive de l’influence marquée des causes météorologiques sur le développement des phénomènes séismiques.

J’en dirai autant pour les phénomènes atmosphériques inverses ; ainsi, lors du tremblement de terre d’Andalousie, on a remarqué que l’événement avait été précédé d’un état climatérique particulier tout à fait extraordinaire en cette région : un froid rigoureux, des pluies abondantes et même des chutes de neige inaccoutumées ont été signalés comme étant les phénomènes précurseurs du séisme. On a rapporté encore qu’au moment de la secousse principale, le ciel s’était subitement couvert d’un nuage blanc et qu’à chaque secousse une sorte de brouillard avait enveloppé le lieu de la catastrophe.