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ceau de fer adhérent à un aimant, et l’on rapporte qu’il s’était constitué ainsi une sorte d’avertisseur. On relate des observations du même genre faites par Aguilar à Quito.

On raconte aussi qu’en 1875, Destieux, chef du bureau télégraphique de Port-de-France, à la Martinique, a constaté que ses appareils avaient offert des perturbations magnétiques considérables. Un fait plus intéressant encore à l’appui du développement de courants locaux, conséquence de la mise en jeu des forces séismiques, est celui qui a été récemment cité par M. L. Soret[1], à propos du tremblement de terre de février 1887 dans le midi de la France. À Cannes, les clapets des abonnés du bureau téléphonique sont tombés, tandis que ceux qui n’étaient pas reliés avec un circuit fermé sont restés en place ; d’où l’on a conclu que la chute des clapets tombés était due à la production d’un courant local et non au choc mécanique causé par le séisme. Cependant, M. Offret, qui a discuté la question[2], fait remarquer que les clapets demeurés en place n’étant pas appelés à fonctionner, n’avaient pas été réglés, et que, par suite, leur chute sous l’influence des vibrations de la maison était plus difficile que celle des autres. Il fait remarquer, en outre qu’à Nice, aucun clapet n’est tombé au bureau des téléphones. L’observation de Cannes doit donc être considérée comme incertaine.

Nous devons mentionner ici le fait bien singulier d’une

  1. Comptes rendus, t. CIV, p. 1088.
  2. Comptes rendus, t. 104, p. 1150.