Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/179

Cette page a été validée par deux contributeurs.

en partant de l’idée que les commotions souterraines provenaient de dégagements d’électricité sans issues suffisantes. La fréquence et l’intensité remarquables des cataclysmes séismiques de ces dernières années ont été attribuées au progrès du déboisement des montagnes, les arbres étant supposés faciliter par leurs pointes l’écoulement de l’électricité du sol, et remplissant dans cette hypothèse l’office de paratonnerres naturels.

On a souvent signalé les déviations de l’aiguille aimantée comme étant sous la dépendance des phénomènes séismiques. Boué et Chapel se sont faits particulièrement les défenseurs de ces théories magnéto-séismiques à l’appui desquelles ils ont apporté un grand nombre d’observations. Ces idées avaient été déjà préconisées par Capucci à Naples après l’éruption de janvier 1839 au Vésuve. Elles ont été également soutenues par Mermet à propos de la secousse du 19 mai 1839, et par Combar à la suite de celui de Smyrne du 29 juillet 1880. Un des faits les plus curieux à signaler à ce propos est le suivant : À Arequipa, un observateur nommé Espinosa a remarqué, dit-on, pendant plusieurs années, que tout ébranlement du sol était précédé de la chute d’un mor-

    d’une immense cavité parsemée de lacs et de rochers ; il y est assailli par une tempête électrique d’une violence inouïe. Les décharges de la foudre souterraine sont décrites en termes émouvants ; enfin l’orage électrique ébranle le sol et détermine un violent tremblement de terre suivi d’une éruption volcanique. La théorie électrique de M. Hœfer, qui regarde les tremblements de terre comme produits par des orages électriques, n’a pas de base plus sérieuse que le roman scientifique dont il vient d’être question.