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nocturnes à celui des séismes diurnes soit dans toutes les régions représenté par une fraction très différente de l’unité. Pour la Suisse, par exemple, ce rapport est évalué par la commission scientifique à environ 75 pour 100. Pour l’Amérique centrale, il s’élèverait à 65 pour 100. Le rapport en question est encore plus élevé si, au lieu de considérer les mouvements du sol, on applique la statistique à l’examen des bruits souterrains qui, comme nous l’avons vu, constituent l’une des manifestations les plus caractéristiques et les plus fréquentes de la cause séismique. En effet, pour l’Amérique centrale, ce rapport peut être évalué à environ 75 pour 100. Le tableau et le graphique dressés par M. de Montessus mettent en évidence la généralité du fait. Le maximum de fréquence, comme en Suisse, a lieu entre 2 et 4 heures du matin, le minimum entre midi et 2 heures. Cependant, ces résultats, en apparence si tranchés, ont été maintes fois contestés et ne seront définitivement établis que quand ils résulteront d’observations faites à l’aide d’instruments enregistreurs. Ceux qui en nient l’exactitude font remarquer que les phénomènes séismiques se perçoivent bien plus nettement la nuit que le jour. Pendant la journée, les bruits souterrains échappent aisément, confondus avec tous ceux qui résultent des conditions ordinaires de la vie. Toute personne en mouvement n’éprouve aucune sensation distincte d’ébranlements du sol qui n’ont pas une forte intensité. Le silence de la nuit et la position horizontale sont très favorables à la perception des bruits et des commo-