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genre, facilités par les infiltrations des eaux. Alors, dans les contrées qui en sont le théâtre il n’est pas étonnant que la fréquence de ces phénomènes soit en rapport avec l’abondance des eaux pluviales, tandis que dans les pays volcaniques la cause des séismes étant tout autre, leur loi de fréquence se traduit par des graphiques absolument différents.

Dans l’Amérique centrale une croyance populaire très répandue attribue un plus grand nombre de secousses aux mois pendant lesquels on passe de la saison sèche à la saison pluvieuse et réciproquement ; mais les observations de M. de Montessus paraissent tout à fait contraires à cette opinion.

La question de la relation entre les saisons et la fréquence des tremblements de terre a aussi été étudiée par Falb. Ce savant compte 5500 tremblements de terre, de l’an 800 avant Jésus-Christ jusqu’en l’année 1842, et divise l’ensemble de ces séismes en deux séries, l’une comprenant ceux qui sont antérieurs à 1794, l’autre ceux qui sont postérieurs à cette date. Chacune des deux séries renferme 2750 tremblements de terre.

La courbe qui correspond à la première est beaucoup moins accidentée que celle qui représente la seconde. Elle offre un maximum en janvier et un minimum en août.

La seconde courbe montre deux maxima à peu près égaux en août et en octobre, un maximum de moindre importance en janvier et un minimum en juin. Le même savant a construit la courbe de fréquence pour les séis-