Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/168

Cette page a été validée par deux contributeurs.
168
RELATION DES TREMBLEMENTS DE TERRE

Disons encore que, parmi les statistiques régionales, celles qui ont apporté l’appoint le plus considérable en faveur de la loi de Mérian, sont les statistiques combinées de Volger et de Forel[1]. Elles portent sur plus de 1500 secousses observées en Suisse et indiquent avec une assez grande netteté un maximum de fréquence en hiver et un minimum en été. La statistique de Volger comprend 1230 tremblements de terre depuis le ixe siècle de notre ère jusqu’en l’année 1854 ; elle donne les chiffres suivants :

Hiver .  .  .  .  .  .  .  .  .  .    461 tremblements de terre
Printemps  .  .  .  .  .  .  .    315
Été .  .  .  .  .  .  .  .  .  .  .    141
Automne .  .  .  .  .  .  .  .    313

Mais cette statistique de Volger laisse à désirer et Forel en fait la critique en ces termes : « Elle réunit indistinctement ce que nous appelons les tremblements et les secousses ; elle ne sépare pas les ébranlements principaux du sol et les ébranlements accessoires qui accompagnent les grandes secousses ; elle ne distingue pas (ce qui est le cas ordinaire) deux éléments fort importants : la fréquence des phénomènes séismiques et leur intensité. »

À l’appui de cette dernière remarque, Forel montre par les données de vingt-six mois d’observation (en 1882, 83, 84) que la fréquence et l’intensité moyenne des

  1. O. Volger, Untersuchungen über das Phänomen der Erdbeben in der Schweiz, Gotha, 1857. — Forel, Archives des sciences physiques et naturelles, 1881 à 1885. Genève.