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Mérian, Kluge, Élysée Reclus, Fuchs, Poey, etc., ont construit des tables ou tracé des graphiques qui représent la distribution des secousses tout le long de l’année et qui montrent par conséquent la relation entre les saisons et la production des séismes. Presque tous ces auteurs sont d’accord pour conclure à un maximum séismique pendant la saison pluviale ; ils pensent en conséquence que dans l’hémisphère boréal le maximum séismique a lieu en hiver, et que dans l’hémisphère austral il se produit en été. En général, ce maximum est d’autant plus marqué et de plus courte durée que l’on a affaire à une région plus circonscrite. C’est ce qui ressortira nettement de la considération de quelques-unes des courbes tracées ci-après. La constatation de ce maximum hivernal dans quelques-unes de nos régions européennes est l’un des faits qui semblent ressortir avec le plus de netteté des études séismiques. C’est Mérian qui le premier, en 1834, ayant classé suivant l’ordre de leur répartition les tremblements de terre survenus dans les cantons du nord-ouest de la Suisse, publia ce résultat inattendu. La surprise fut grande dans le monde savant. Mais bientôt Perrey et Volger vinrent prêter à cette découverte l’autorité de leur compétence. Depuis lors, les statistiques relatives à la question se sont multipliées ; plusieurs d’entre elles, empruntées à des observations locales, semblent confirmer la loi de Mérian ; d’autres sont moins nettes dans la formule résultant de leur application, et d’autres paraissent l’infirmer. Pour permettre à nos lecteurs de juger véritablement de l’état de