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sol n’avaient été médiocrement intenses malgré l’énorme extension du séisme, la coïncidence astronomique aurait pu augmenter dans une effrayante mesure les dégâts que la mer est susceptible de causer en pareil cas.

On a cherché aussi à établir qu’il existait dans la fréquence des tremblements de terre une certaine périodicité en rapport avec d’autres phénomènes astronomiques de diverses nature. C’est ainsi que Gautier a cru que l’importance et le nombre des commotions séismiques étaient soumis à une périodicité de dix ans, correspondant au cycle de Méthon ; que le capitaine Delaunay a cherché à prouver l’existence de périodicités de douze et de vingt-huit ans, correspondant aux révolutions de Jupiter et de Saturne. Jadis, on a cherché sans succès à établir l’influence des planètes auxquelles on attribue encore volontiers d’autres actions bien plus étranges.

On s’est également adressé au soleil et à ses taches. La découverte des relations qui existent entre l’apparition des taches du soleil, les déviations de l’aiguille aimantée et, par suite, les aurores boréales, ont également appelé l’attention de ce côté. On sait, en effet, qu’en appliquant la méthode statistique à la comparaison des taches solaires et des phénomènes magnétiques, Loomis et Wolf ont admis entre ces phénomènes l’existence d’une relation assez simple. D’après eux, durant la période de cent cinquante années environ, pendant laquelle on a fait des observations suivies, on constate des maxima et des minima qui coïncident à peu près avec une période d’environ dix ans. Wolf a exprimé cette loi, en termes