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dant la sixième heure avant ou après celle-ci. Sur 3589 tremblements de terre, il s’en produit donc 40 de plus au moment du passage supérieur de la lune au méridien que lorsqu’elle est à 90°, c’est-à-dire 1 pour 100. De plus, nous remarquons que dans l’heure qui précède la culmination, on ne constate que 153 secousses et 144 seulement dans celle qui suit.

La faiblesse de ces chiffres ne correspond guère à l’idée qu’on se fait d’observations provenant d’un voisinage de maximum. Enfin, quand on compare les diverses courbes qui fournissent les éléments destinés à constituer la courbe totale, on est frappé de leurs irrégularités et de leur bizarrerie, et l’on est vraiment tenté d’attribuer à un heureux hasard le maximum présenté par la courbe générale.

On trouve des différences de même ordre quand on compare le nombre des tremblements de terre compris entre les deux passages de la lune au méridien avant et après la culmination supérieure ; c’est ainsi, par exemple, que dans le tableau ci-dessus, de M. de Montessus, on constate 1858 séismes avant la culmination supérieure, et 1731 après. Il n’y a évidemment aucune importance à attacher à cette différence. Et cependant, les données fournies par M. de Montessus, sont d’autant plus intéressantes que plusieurs physiciens ont attribué une importance spéciale aux observations de statistique séismographique faites sur les régions voisines de l’équateur, prétendant que l’influence de la lune devait y être plus manifeste qu’aux latitudes moyennes.