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L’examen statististique de cette loi a été tenté aussi par M. de Montessus. Le graphique ci-joint (pl. 24) renferme l’indication des résultats auxquels il est arrivé. Les séismes de l’Amérique centrale y figurent au nombre de 1163 au lieu de 801, comme dans les tableaux précédents, ce qui tient à ce que l’auteur a tenu compte dans ce cas-ci de la nombreuse série de secousses qui, en 1879–1880, ont accompagné la remarquable éruption du lac d’Ilopango, près de San Salvador. Il est possible qu’un certain nombre des secousses provenant de cette série d’Ilopango ne soient autre chose que des commotions du sol dues à l’explosion du gaz et des vapeurs qui ont été l’un des traits caractéristiques de l’éruption ; mais la même loi horaire étant supposée vraie, pour les séismes proprement dits et pour les explosions volcaniques, il n’y a pas lieu d’incriminer l’extension donnée par l’auteur à son tableau statistique. Sur le graphique, un maximum assez net se montre à la culmination supérieure au milieu de la courbe qui représente la fréquence moyenne des séismes, et l’auteur fait remarquer qu’un maximum de moindre importance apparaîtrait encore si l’on augmentait comme on doit le faire les ordonnées de la culmination inférieure dans le rapport de 25 à 60. L’examen du tableau de M. de Montessus semble effectivement justifier dans une certaine mesure l’exactitude de la troisième loi de Perrey, au moins en ce qui regarde la culmination supérieure, car pour 190 séismes qui se produisent pendant l’heure de la culmination, on n’en constate environ que 150 pen-