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l’intérieur des mines les chocs séismiques les plus violents passent le plus souvent inaperçus, les galeries ne sont jamais bouleversées, les boisages les plus imparfaits demeurent intacts. Les crevasses anciennes ne se rouvrent pas et les failles préexistantes ne manifestent aucun dérangement nouveau. Les parties superficielles du sol présentent seules des dérangements notables ; elles subissent le sort des constructions et des objets meubles qui s’y rencontrent ; de même qu’eux, elles sont secouées et tirées de leur position d’équilibre, disloquées si elles ne présentent entre elles qu’une faible cohésion. Dans ce qu’il est permis d’observer, rien ne prouve qu’il se produise profondément aucun tassement notable, aucun plissement des couches, aucune dislocation, aucun de ces dérangements que l’on a réunis sous le nom générique de phénomènes géotechniques.

Pour expliquer les désordres presque exclusivement superficiels causés par les tremblements de terre, on a comparé l’effet produit à ce qui a lieu quand des billes d’ivoire suspendues se trouvent en contact et que l’on donne un choc à celle qui est située à l’une des extrémités de la série. La seule qui se mette en mouvement est celle qui est placée à l’autre bout.

On a également expliqué le fait en disant que les roches de la surface offraient une élasticité plus grande que celles de la profondeur à cause de l’absence de pression, mais une telle opinion ne nous paraît pas plausible, eu égard aux limites des variations d’élasticité que peuvent présenter les roches. Ces variations sont trop faibles