les changements les plus inattendus dans leur débit. En 1854, en Andalousie, la commission française a constaté près du pont d’Ilo l’apparition d’une source abondante qui, dit-on, au moment de la secousse principale, avait présenté une température de 45°, et qui, trois mois plus tard, possédait encore une température de 26°. Par suite du même tremblement de terre des modifications sensibles se sont manifestées dans le débit, la température et même dans la composition chimique des eaux de la source thermale d’Alhama ; en même temps, une autre source abondante ayant à peu près la température et la composition de la source ancienne, s’est montrée un kilomètre plus loin.
Les exemples de ce genre abondent dans les annales de la séismologie, et le recul des eaux du Jourdain décrit dans les vers du Psalmiste n’est autre chose que l’arrêt des sources qui alimentent le fleuve ; il est du reste rattaché par l’auteur sacré à l’ébranlement des collines et des montagnes et au mouvement de la mer dont le poète décrit l’imposante évolution en termes magnifiques[1].
Assurément les commotions n’arrivent pas à la surface du terrain sans produire quelques troubles dans les parties profondes qu’elles traversent, mais ces modifications ne sauraient être bien considérables, autrement elles entraîneraient des modifications importantes dans l’orographie de la région ébranlée. Ajoutons que dans
- ↑ Si je cite avec quelque détail ces faits qui semblent contredire la thèse que je soutiens, c’est afin de laisser en dernier lieu le lecteur seul juge de la question débattue.