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aussi bien que possible sur toute l’étendue de la Suisse et, tous les matins, l’heure exacte est envoyée de là à chacune de ces stations. Elle est ensuite distribuée sur des réseaux secondaires reliés aussi par voie télégraphique à chacune des stations principales.

L’Italie est de même divisée en provinces séismiques, recouvertes chacune par un réseau de communications télégraphiques en relation plus ou moins directe avec un observatoire régional. Jusqu’à présent, la liaison des diverses provinces n’est qu’imparfaitement établie et, dans chacune d’elles, l’organisation est seulement plus ou moins avancée sans être tout à fait achevée. L’un des services les plus complets est celui de la province de Sicile dont l’observatoire régional, dirigé par le professeur Silvestri, est à Catane. Le réseau télégraphique qui part de cet établissement s’étend sur toute la Sicile ; il doit prochainement être prolongé jusqu’à Pantellaria et jusqu’aux îles Lipari.

Des essais d’une organisation analogue sont faits en Allemagne, en Autriche et au Japon. Il serait à désirer qu’on y songeât aussi dans le midi de la France, dans la partie méridionale de l’Espagne, en Algérie, en Grèce, en Asie Mineure, en Syrie. Il en est de même dans les régions de l’Amérique et de l’Asie orientale, les plus sujettes aux tremblements de terre.

Plus le nombre des observations séismiques sera considérable, plus les instruments dont ils doivent être pourvus seront précis, et plus les documents fournis par l’étude des tremblements de terre acquierront d’impor-