Page:Fouqué - Les Tremblements de terre.djvu/129

Cette page a été validée par deux contributeurs.

3o Organiser un système d’observations méthodiques à l’aide d’appareils distribués sur tout le territoire de la Suisse, qui donnent des chiffres et valeurs comparables entre eux et permettent une étude vraiment scientifique du phénomène. Cette partie du programme était de beaucoup la plus difficile[1].

Ces essais, inaugurés dans les conditions les plus modestes, ont eu pour premier résultat de réunir sur toute l’étendue du territoire helvétique, un grand nombre d’observateurs de bonne volonté auxquels un bureau central dirigé par le professeur Forster, directeur de l’Observatoire tellurique de Berne, a donné des instructions détaillées et dont l’éducation scientifique, d’abord très imparfaite, s’est complétée graduellement. Les instruments séismographiques faisaient entièrement défaut.

Peu à peu, quelques instruments, d’abord très grossiers, ont été introduits dans les observatoires. Jusqu’à ce jour, on a dû chercher surtout à tirer parti des indications horaires obtenues par l’observation directe. Pour donner à celles-ci la valeur indispensable à leur utilisation, il a fallu d’abord s’occuper du réglage des montres et des horloges employées. Cette question du réglage est maintenant résolue de la manière suivante : Un observatoire central, muni d’une pendule réglée astronomiquement, est relié directement par voie télégraphique à un certain nombre de stations principales réparties

  1. Extrait du rapport de M. Forel, Archives des sciences physiques et naturelles, t. VI, p. 461.