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l’image tombant dans une direction fixe, décrit une ligne droite sur le papier sensible. Si le miroir remue, agité par les oscillations du barreau, au lieu d’être droite, la trace effectuée sur le papier est sinueuse. Quand un déplacement brusque de l’image sur le papier est seulement de quelques millimètres, l’impression photographique est déjà assez fortement étalée pour que la ligne tracée semble discontinue. C’est ce qui fait que l’on distingue facilement sur le tracé des courbes magnétiques, ce qui appartient en propre à l’influence toujours continue des courants terrestres et l’interruption apparente qui a pour cause un phénomène séismique.

L’instant de chaque accident d’une courbe magnétique est indiqué par des interruptions que l’on produit à des intervalles de temps déterminés, d’heure en heure par exemple, soit en impressionnant l’aiguille aimantée à l’aide d’un faible courant momentané, soit en interceptant pendant quelques minutes, à l’aide d’un écran, le passage du rayon réfléchi. Actuellement, le seul défaut des appareils magnétiques au point de vue de l’enregistrement des secousses de tremblement de terre dans une localité éloignée de l’épicentre est la lenteur trop grande avec laquelle se déroule le papier photographique. Dans les observatoires étrangers, le papier se déroule de 15 millimètres à l’heure, et dans les observatoires français de 10 millimètres seulement. Il en résulte que la détermination de l’heure d’une perturbation ne se fait que de deux à trois minutes près, ce qui est insuffisant ; mais il serait facile de remédier à cet inconvénient et de donner