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23 février dernier, ils ont en Italie, à Bologne, à Florence, à Aquila, à Bénévent, accusé nettement la production des secousses ; ils la signalaient aussi en Suisse, à Genève et à Zurich ; en France, à Perpignan et à Douai.

En même temps qu’eux, dans les localités plus rapprochées de l’épicentre, les séismographes moins sensibles que les tromomètres ont eu l’avantage de donner des indications automatiquement enregistrées. À Moncalieri par exemple, Denza a pu recueillir à la fois les renseignements donnés par les deux genres d’instruments, mais à une grande distance de l’épicentre, les tromomètres ont seuls fourni trace du phénomène séismique.

De toutes ces observations, il résulte que les tromomètres sont des instruments dont la sensibilité est supérieure à celle des microséismographes actuels les plus parfaits. Pour compléter leur bon fonctionnement, il suffirait, sans supprimer l’observation microscopique directe qui leur est appliquée, de les rendre enregistreurs au moyen d’un dispositif comme celui dont nous ferons mention ci-après à propos des appareils magnétiques. On imaginerait aisément une combinaison permettant à la fois l’enregistrement photographique et l’observation directe.

L’inconvénient le plus grave des tromomètres, tels qu’ils sont actuellement employés, résulte de la discontinuité des observations. Il arrive ainsi qu’un ébranlement qui se produit inopinément passe inaperçu dans un observatoire s’il ne survient pas au moment où celui qui surveille l’instrument tient l’œil appliqué au microscope.